Différence entre Monet et Manet

Monet peignait des montagnes de paysages et de scènes d’extérieur quand Manet lui peignait des scènes plutôt centrées sur des personnages. Le mouvement impressionniste Français a d’ailleurs été nommé d’après un tableau de Monet « Impression soleil levant ». La plupart des tableaux sur toile du mouvement utilisent une technique fondée sur les coups de pinceaux marqués, et cherchent plus à utiliser les lumières et la couleur plutôt que les contours des formes.

Monet et Manet

Claude Monet

Monet n’a pas essayé de copier d’autres artistes, comme le faisait beaucoup de ses contemporains, préférant peindre ce qu’il voyait de ses yeux. Il passa une paire d’années en Algérie se battant en tant qu’enrôlé dans la cavalerie, avant que sa tante le fasse exempter de service.  Au retour à la maison, Monet peignit sa future femme, de même que beaucoup de scènes d’extérieur, et commençait à se faire connaître.

Le problème, c'est que la reconnaissance ne nourrit pas son homme, et Monet se jeta à la Seine en 1968, dans l’intention de mettre fin à ses jours. Il ne supportait pas le fait de ne pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Tentative ratée, puisqu’il nagea jusqu’au rivage et se remit à peindre.

Il voyagea en Angleterre et jusqu’à Amsterdam, se maria et eu un autre enfant et s’installa à Giverny. Au bout de quelques années, Monet économisa assez d’argent pour s’acheter une maison et un lopin de terre – comme quoi, il a bien fait de se rater.

Ainsi, il se maria de nouveau après la mort de sa première femme et voyagea un peu partout en Europe. Monet vécu une longue et heureuse vie en peignant ses paysages et les nénuphars de sa propriété. Entouré de sa famille et tout à fait à l’aise financièrement, ce qui était loin d’être le cas de tous les artistes de l’époque, il fut extrêmement prolifique dans ses œuvres.

Puisqu'il faut bien y passer, il mourut d’un cancer des poumons à 86 ans. En 2008, un de ses tableaux sur toile, Monet - le bassin aux nymphéas, se vendit pour 80,4 millions de dollars.

Edouard Manet

D’un autre côté Manet, lui, utilisait beaucoup plus de lignes dans ses tableaux sur toile que la plupart des impressionnistes, et préférait travailler à son atelier qu’en extérieur comme le faisait Monet.

Issu d’une famille aisée, il utilisa son argent pour organiser ses expositions quand les ateliers plus traditionnels et les galeries rejetaient ses œuvres. Simultanément, il travaillait à faire entrer ses œuvres au salon de Paris, qui était le ‘big deal’ de l’époque. Son fameux tableau « Olympia » fît scandale, de par le fait que son sujet principal était une courtisane nue, ou si on préfère, une pute de luxe.

Elle est allongée nue sur le lit avec une orchidée dans les cheveux, un bouquet de fleurs et un chat noir. D’aucun aurait pu croire que le Paris de 1863 était sexuellement libéré…

Manet peignit aussi des scènes de guerre qui irritèrent le gouvernement. Il y avait toute une série de tableaux sur toile qu’il ne pût jamais exposer, car ils ne dépeignaient pas le gouvernement et l’armée Française de l’époque sous un bon jour.

Manet maria une professeure de piano, ce qui peut paraître inintéressant si l’on ignore qu’elle couchait aussi avec son père (c’est la famille « tuyau de poêle – tout le monde s’emmanche, et c’est le grand-père qui fait le coude !).

Ils ne se marièrent qu’à la mort du père de Manet, et son enfant de 11 ans à l’époque aurait pu aussi bien être de l’un ou de l’autre. Manet eu un sort plus malheureux que Monet, en ce sens qu’il mourut à 51 ans, après avoir attrapé la syphilis, des rhumatismes et une gangrène.

Un de ses tableaux se vendu également 20 millions de dollars en 2000, ce qui ne dut pas déplaire aux petits-enfants de la susdite pianiste.

Donc, pour résumer…

Claude Monet : scènes d’extérieurs, tenta de se suicider, marié deux fois, deux enfants de sa première femme, retraité à Giverny et vécu vieux et aisé.

Edouard Manet : scènes d’intérieurs et personnages, scènes de guerre, partagea la copine de son père, et mourut relativement jeune de maladies que l’on n'a pas envie d’attraper.