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Qu'est-ce que le Surréalisme ?


Le Surréalisme était un mouvement artistique et littéraire qui visait à libérer les pensées, le langage et l’expérience humaine des limites du rationalisme
Qu'est-ce que le Surréalisme ?

Ecrit par: Paul on July 22, 2024 ||

Ou comment le surréalisme a modifié l'histoire de l'art.

Durant l’Exposition Internationale des surréalistes de 1930, qui se tenait à Londres, Salvador Dali, invité comme conférencier, s'adressa à son auditoire habillé de la tête aux pieds d'une combinaison de plongée, tenant deux chiens en laisse d'une main et une queue de billard de l'autre. À mi-lecture, gêné par le masque de plongée, l'artiste Espagnol commença à suffoquer et agita ses mains pour appeler au secours. Son auditoire, inébranlable, assuma que ses gesticulations faisaient partie du spectacle. La légende veut que le poète surréaliste David Gascoyne vint au secours de Dali, qui, une fois remis de ses émotions, lui déclara, « Je voulais juste montrer que je plongeai profondément dans l’esprit humain ». Dali finit ensuite son discours – avec ses diapositives présentées à l’envers, ce qui ne surpris personne.

Cette anecdote dépeint bien les éléments du mouvement surréaliste, qui paraît à première vue absurde, voire clownesque (nous verrons qu’il n’en est rien) – Dali était d’ailleurs un sujet de plaisanterie pour les personnes du monde de l’art au début du 20ᵉ siècle. Ce mouvement était bien plus divers qu’on ne se le rappelle aujourd’hui, couvrant de nombreuses disciplines et styles de 1924 jusqu’à sa fin en 1966.

Mais, qu’est-ce donc que le surréalisme ?

Fondé par le poète André Breton à Paris en 1924, le surréalisme était un mouvement artistique et littéraire. Sa théorie était que le mouvement des Lumières – ce mouvement influant du 17ᵉ et 18ᵉ qui mettait en avant la raison et l’individualisme – avait supprimé les qualités supérieures de l’inconscient et de l’irrationnel. Le but du surréalisme étant de libérer les pensées, le langage et l’expérience humaine des limites imposés par le rationalisme.

Breton avait étudié la médecine et la psychiatrie, et était versé dans les écrits psychanalytiques de Sigmund Freud. Il était particulièrement intéressé par l’idée que l’inconscient – qui produit les rêves – était la source de la création artistique.

En Marxiste dévoué, Breton voulait aussi que le mouvement surréaliste soit un mouvement révolutionnaire, capable de libérer l’esprit des masses de l’ordre rationnel de la société.

Mais, comment comptait-il arriver à cette libération de l’esprit humain ?

L’automatisme, une pratique proche de l’association libre ou d’un flux de conscience, donna aux surréalistes les moyens de produire des œuvres inconsciemment.

Le combat de poissons de l’artiste surréaliste André Masson est un exemple précoce de la peinture automatique.

Pour commencer, Masson pris du Gesso – une substance dont on se sert pour préparer les fonds de toiles – et la laissa librement couler sur son tableau. Il jeta ensuite du sable par-dessus, laissant les grains se coller sur la surface adhésive au hasard, et griffonna, et peignit, autour des formes ainsi constituées.

Les artistes qui emploient la méthode automatique acceptent un élément de chance, de hasard, ce qui souvent donne des résultats surprenants. Le tableau final de Masson représente deux poissons préhistoriques, les mâchoires ruisselantes de sang, se battant dans la vase primordiale : une démonstration inconsciente de la violence inhérente à la nature.

Tous les surréalistes ne choisissent pas de créer des œuvres si abstraites. Beaucoup de surréalistes reconnaissent que la représentation d’une chose comme elle apparaît dans le monde réel aide le spectateur à faire des associations qui révèlent une vérité sous-jacente. Des artistes comme Dali et le peintre Belge René Magritte, on crée des visions fantasmagoriques fondées sur des objets réels qui sont autant de fenêtres sur des mondes étranges qui transcendent la réalité. « La clairvoyance » de Magritte, par exemple, où l’artiste peint un oiseau en vol alors qu’il regarde un œuf sur la table suggère un rêve éveillé ou la prédiction d’un futur possible.

Les icônes du surréalisme

André Breton (1896 – 1966)

Joan Miro (1893 – 1983)

Salvador Dali (1904 – 1989)

René Magritte (1898 – 1967)

Yves Tanguy (1900 – 1955)

Frida Kahlo (1907 – 1954)

Max Ernst (1891 – 1976)

Meret Oppenhein (1913 – 1985)

 

Construit sur les traditions anti-rationnelles du dadaïsme, le surréalisme compta des acteurs majeurs de ce mouvement comme Tristan Tzara, Francis Picabia, Jean Arp, Max Ernst et Marcel Duchamp. Dès 1924 ce groupe comprenait d’autres artistes et célébrités littéraires comme les écrivains Paul Éluard, Robert Desnos, Georges Bataille et Antonin Artaud ; les peintres Joan Miro et Yves Tanguy ; les sculpteurs Alberto Giacometti et Meret Oppenhien ; et les cinéastes René Clair, Jean Cocteau et Luis Buñuel.

Mais, Breton était notoire pour son inconsistance à admettre des membres dans son groupe. Il avait aussi l’habitude d’excommunier les membres qui ne partageaient pas ses points de vue quant au surréalisme. Desnos et Masson, par exemple, se sont fait virer du groupe au nom du « Second Manifeste du surréalisme » en 1930 parce qu'ils refusaient d’adhérer à ses opinions politiques.

Bataille, de qui les idées à propos du surréalisme différaient considérablement de Breton, créa d’ailleurs son propre groupe. « Le collège de Sociologie », qui tint un journal et organisait des expositions dans les années 30.

Le surréalisme dans les Amériques

Comme mouvement débutant à Paris dans les années 20, le surréalisme faisait écho à une période d’après-guerre qui voyait la lente reconstruction des villes Françaises, l’apogée du colonialisme Français et la montée du Fascisme en Europe.

En 1937, cependant, la plupart des figures de proue du surréalisme durent quitter l’Europe pour éviter la persécution Nazie. Le tableau de Max Ernst, Europe après la pluie 2 (1940-42), reflète cette période chargée d’émotions, représentant une vision post-apocalyptique crée au sommet de la Seconde Guerre mondiale. Un travail partiellement abstrait formé par « décalcomanie » — une technique de peinture sur verre pressé sur une toile qui lui permet d’en retenir la peinture – « Europe après la pluie » représente des immeubles bombardés, des corps d’animaux et d’Humains, et les formations géologiques érodées typiques d’un énorme cataclysme.

La migration des surréalistes dans divers camps de réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale permit cependant la diffusion du mouvement au travers de l’Atlantique, jusqu’en Amérique où il s’enracina fermement.

Le mouvement surréaliste gagnant du terrain dans les années 30 et 40, il apporta ses pratiques automatiques et un regain d’intérêt pour la psychologie et la mythologie à une nouvelle génération d’artistes. Gardiens du secret (1943) de Jackson Pollock, inspiré du surréalisme, existe quelque part entre ses travaux de jeunesse de Réalisme Social et ses travaux sur le tard composé de jets de peintures, qui le rendront célèbres : il représente un chacal couché, deux formes totémiques et une frise de calligraphie en pseudo-script.

En Amérique latine, le surréalisme trouva ses représentants dans les travaux d’artistes comme Frida-Kahlo, dont le style artistique très personnel faisait écho à certains aspects du surréalisme sans lui rien lui devoir sur le plan intellectuel. Dans Arbol de la Ezperanza, qui se traduit par « Arbre de l’espoir », Kahlo ne dépeint pas un arbre, mais plutôt un autoportrait en deux parties au milieu d’un paysage étrange, un tableau qui suggère en 1925 simultanément l'accident de bus qui la rendit infertile, et la possibilité du renouveau. Bien que la représentation de sujets fantastiques soit une réminiscence de Magritte ou Dali, les peintures de Frida Kahlo célèbres les tableaux ex-voto de l’art Mexicain traditionnel.

La nature sous-jacente en même temps psychologique et mythologique du surréalisme permit également à des artistes non-Européens – comme Wilfredo Lam, un peintre Afro-Cubain de descendance Chinoise qui étudia à Madrid et à Paris dans les années 20 et 30 – de puiser dans les traditions de leurs propres pays. Les Noces (1947) de Lam mêlent les formes cubistes-surréalistes d’artistes comme Pablo Picasso et Joan Miro dans une représentation du rituel Afro-Cubain de la Santeria.

Pourquoi le surréalisme est-il important ?

Le surréalisme représente un creuset d’idées et de techniques d’avant-garde que les artistes utilisent toujours de nos jours, ceci inclut l’introduction de l’élément de chance, de hasard, dans les œuvres artistiques. Ces méthodes ont ouvert un nouveau mode de pratique en peinture, continuées par le mouvement des expressionnistes Abstraits.

L’élément de chance se retrouve intégralement dans les performances artistiques comme les « Happening » sans scripte des années 50, et même dans l’art créé par ordinateur fondé sur le hasard. Le surréalisme se concentrant sur les rêves, la psychanalyse et l’imagerie fantastique, fourni encore aujourd’hui du matériel à un grand nombre d’artistes, comme Glenn Brown, qui s’est aussi approprié l’art de Dali dans ses créations.

Le désir qu’a le surréalisme de s’affranchir de la raison le mena à remettre en question une des valeurs fondamentales de la production artistiques : l’idée que l’art est le produit de l’imagination créative d’un seul artiste. Comme remède à ceci, Breton conseillait d’utiliser le « Cadavre exquis », une technique de création artistique collective qui est encore employé de nos jours comme un jeu. Il consiste à commencer une phrase, un croquis ou un collage et le donner à continuer à une autre personne – sans laisser cette personne voir ce qui a été écrit, dessiné ou placé. Le terme est dérivé d’un simple jeu de prose qui résultat en la phrase : « Le cadavre exquis boira le vin nouveau. »

La méthode se fondant sur la chance, avec sa tendance à produire des résultats amusants, absurdes ou troublants, devint rapidement une méthode parfaite pour les surréalistes qui visait la création d’un contenu collectif inconscient. Corps Exquis 27, un travail complété par Ghada Amer, Will Cotton et Carry Leibowitz, est un exemple contemporain du travail thématiquement et stylistiquement déconnecté qui peut naitre de cette méthode surréaliste.

L’historien et critique d’art Greil Marcus a été jusqu’à dire que le surréalisme était un seul chapitre d’un processus visant à libérer la pensée qui s’étend des blasphèmes des hérétiques Médiévaux jusque dans les années 60 et au-delà. En suivant cette idée, on peut comprendre le surréalisme comme le géniteur du mouvement situationniste, protestation contre-culturelle des années 60, inspiré de Marx, et même du Punk : un projet qui visait à casser l’ordre rationnel que la société impose à ses individus.

Tag(s) :  La peinture

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