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Le mythe du mural de Jackson Pollock qui fut crée en une nuit


La légende veut que le fameux mural de 1943 de Jackson Pollock fût crée en une nuit, mais qu'en est-il vraiment?
Le mythe du mural de Jackson Pollock qui fut crée en une nuit

Ecrit par: Paul on August 08, 2024 ||

Pendant l’été 1943, Peggy Guggenheim commanda au jeune Jackson Pollock un mural pour sa maison de Manhattan. Le jeune artiste était peu connu à ce moment de sa carrière – il n’avait pas encore fait une exposition en solo. Il était aussi à des années de produire ses fameux tableaux en Dripping (Goutte à goutte, en anglais). Guggenheim n’était d’ailleurs pas très sûre de vouloir lui passer commande, et fut convaincue par son assistant Howard Putzel et Marcel Duchamp, qui tous deux voyaient l’avenir prometteur de l’artiste au travers de ses tableaux plus petits.

La commande était accompagnée d’un contrat, rare pour l’époque, de 150 USD par mois. L’argent était le bienvenu, alors que Pollock et sa future femme, Lee Krasner, tiraient le diable par la queue dans leur appartement de New-York.

La création de Mural de Jackson Pollock

Le problème était que Pollock ignorait par où commencer. Comme Krasner le raconta, il passait ses journées à regarder la toile blanche, journées qui devinrent des semaines, qui devinrent des mois. Guggenheim, inquiète au début, devint de plus en plus frustrée par ses progrès. Elle finit par donner à Pollock un ultimatum : « Finissez le tableau pour une réception que je donne en janvier, ou vous êtes viré ! ». Quand Krasner parti se coucher le soir avant la date butoir, Pollock n’avait toujours pas fait un seul trait. Elle était certaine que sa carrière était finie.

Quand elle se leva le lendemain, la toile de 15 mètres carrés avait été transformée en une frénésie de coups de pinceau énergiques. Les couleurs sarcelle, jaune, rouge et noir bouclaient et tournaient sur un fond blanc ; une vision que Pollock décrit plus tard comme « Une cavalcade de tous les animaux de l’ouest Américain, vaches et chevaux, antilopes et bisons. Tous chargent sur cette sacrée surface. » Pollock enroula la toile et la livra chez Peggy Guggenheim quelques heures à peine avant l’ultimatum. 

C’est un mythe extraordinaire et une histoire sensationnelle, disait Ellen landau, spécialiste de Pollock. Et, pendant des années, elle fut prise pour argent comptant. Krasner fît le premier récit de cette nuit fatidique, qui fut plus tard corroboré par Guggenheim et le critique Clément Greenberg. Il fut renforcé dans le livre Jackson Pollock : une saga Américaine, une biographie qui gagna le prix Pulitzer, écrite par Steven Naifeh et Gregory White Smith en 1989. Mais, une recherche conduite par le musée J. Paul Getty et l’Institut de Conservation Getty prouva de manière irréfutable, en 2014, que la fable était très certainement exagérée.

Le mythe de Mural

Une équipe de techniciens établis que la toile fût peinte pendant plusieurs semaines, identifiant des couches de peinture qui avaient séché entre les applications. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un mettait en doute l’histoire de Krasner – dans le catalogue du Musée des Arts Modernes de 1998, une note de pied de page exprime de sérieux doutes quant à sa véracité.

L’analyse du Getty de « Mural », qui dura deux ans, offre des preuves scientifiques que la peinture n’a pas été faite en une nuit. Ça paraît d’ailleurs évident : moi qui ai fait mon métier de vendre des reproductions de tableaux peut vous le dire : on ne roule pas une toile qu’on a peinte dans la nuit. Elle n’est tout simplement pas sèche ! Ce n’est pas pour dire, non-plus, que cette histoire a été montée de toutes pièces. « Il semble que Pollock a fini une sorte de composition originale sur presque l’ensemble de la toile assez rapidement, peut-être en une seule nuit », note Tom Learner, qui est à la tête du département scientifique du Getty.

Déconstruire ce mythe n’a pas diminué l’importance Historique du tableau de Pollock, ni son aspect significatif. Mural est considéré comme un pivot, car c’est son premier tableau en grand format. Bien qu’il contienne encore beaucoup de l’imagerie mythique que Pollock peignait dans le début des années 40, les zones de peinture en vrac donnent une idée de ce qui est à venir. Par exemple, c’est la première fois qu’il utilise de la peinture en vente dans le grand commerce. Parmi les peintures à l’huile de qualité pour artistes, utilisées dans Mural (certainement fournies par Guggenheim), les chercheurs du Getty ont trouvé des traces de peinture blanche destinée à la peinture des murs. Et, si Pollock utilisa des pinceaux pour réaliser la plupart de l’œuvre, il annonce ses techniques futures en laissant goutter de la peinture rose sur certaines parties de la toile. Il travaillait souvent avec sa toile non tendue au sol, mais cette fois, il semble qu’elle ait été peinte à la verticale.

Mural n’a pas seulement été la première peinture en grand format de Pollock – elle est la plus grande. Si grande en vérité, qu’il fût obligé, avec Krasner, de démonter un mur de son appartement pour pouvoir y faire entrer le cadre, mettant les morceaux de plâtre aux poubelles nuitamment, afin de ne pas alerter le voisinage.

Greenberg, qui fut l’un des supporters de Pollock le plus éminent, adorait ce tableau. « J’ai jeté un coup d’œil au tableau », dit Greenberg en parlant de Mural, « et j’ai tout de suite su que Jackson était le plus grand artiste que l’Amérique a jamais connu. »

Bien que resté accroché pendant plusieurs années chez Guggenheim, quand elle retourna en Europe à la fin de la 2ᵉ guerre mondiale, le tableau massif avait besoin d’une autre demeure. Guggenheim en fit finalement don à l’Université de l’Iowa, de laquelle l’échange de lettres concernant le transport du tableau est des plus amusants — surtout considérant que Mural est actuellement estimé à approximativement 140 millions de Dollars US.

« Le prix de 40 dollars pour le transport paraît plutôt exorbitant » dit le recteur de l’université de l’époque, en décembre 1948. « Pourriez-vous faire en sorte que cela coûte moins cher ? » Après cette lettre, il semble qu’il oublia assez rapidement le tableau ; l’échange reprendra deux ans plus tard... Lorsqu'il accepta les frais de transport.

Depuis, l’œuvre de Pollock a continué à inspirer énormément. Lindau dit « Comme Michel-ange ou Picasso, il y a des tonnes de choses à dire de Jackson Pollock. Certains artistes, une fois qu’on en a parlé, au vu de leur biographie, il n’y a plus grand-chose à en dire. Pollock est quelqu’un que les jeunes générations trouvent nouveau et rafraichissant. »

Le plus récent exemple de ce phénomène est peut-être la vidéo pour la musique de Kanye West « Famous », qui fait figurer une sculpture de 12 artistes Pop Américains couchés nus, les uns à côté des autres, sur un lit. La sculpture de West fut inspirée par un tableau de Vincent Desiderio, qui lui-même s’inspira du Mural de Pollock.

Un journaliste Anglais dit un jour que si Pollock n’avait pas existé, Time-Life aurait dû l’inventer. Il y a tout un ensemble de conceptions mythique à propos de ce que doit être un artiste ; elles convergent toutes en Jackson Pollock.

Tag(s) :  La peinture

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Cher Paul, IL est arrivé !!!! Il est magnifique.....merci pour votre courtoisie et votre cordialité durant tout ce temps. j'espère qu'une autre fois je ferai appel à vous. Continuez encore longtemps à faire des heureux : moi je le suis. Au revoir, Annie (Annie Maulavé, France)
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