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Jean-Michel Basquiat émergea de la scène Punk de New-York comme un artiste courageux, issu du monde de la rue qui sut s’élever de ses origines banlieusardes jusqu’au niveau du monde de l’art international. En à peine quelques années, Basquiat devint le plus acclamé, et possiblement le plus exploité commercialement, des peintres naïfs du mouvement Néo-Expressionniste, largement célébré à l’époque.
Jean-Michel Basquiat nait à Brooklyn, New-York, en 1960. Sa mère était d’origine Portoricaine, et son père un immigré Haïtien ; du coup le jeune Basquiat parlait couramment français, anglais et espagnol ; sa lecture d’ouvrages poétiques Français influencera d’ailleurs les travaux ultérieurs de Basquiat. Il montra des aptitudes à l’Art dès son enfance, apprenant à dessiner et à peindre, encouragé par sa mère. Ils visitaient les musées de New-York et à l’âge de six ans, Jean-Michel était déjà membre junior du musée de Brooklyn.
Après avoir été renversé par une voiture étant enfant, le petit Jean-Michel se fit retirer la rate, un événement qui le conduisit à lire le fameux traité médical et artistique Gray’s Anatomy. Les images biomécanique de ce livre, ainsi que celles des personnages de bandes dessinées que Basquiat affectionne, viendront un jour peupler ses toiles remplies de graffitis.
Après le divorce de ses parents, Basquiat vécu avec son père, sa mère étant déclaré inapte à la garde de l’enfant pour cause d’instabilité mentale. Abusé physiquement et mentalement, Basquiat se sauva de chez lui et fut adopté par des amis de la famille. Bien qu’ayant fréquenté les écoles de manière sporadique à New York et Porto Rico, il quitta les études à l’âge de 18 ans.
L’art de Basquiat est fondamentalement ancré dans le mouvement New-Yorkais des années 70 fondé sur le graffiti. En 1972, avec un ami artiste, Al Diaz, il commença à peindre à la bombe des graffitis sur les immeubles du Lower Manhattan, sous le nom de SAMO (Same Old Shit – Toujours la même merde, en français). SAMO suivant un crédo anti-système, anti-religion et anti-politique revu dans un format ultra-contemporain attira rapidement l’attention de la presse contre-culture, et plus spécialement celle du Village Voice (La voie du Village), qui était la plus connue.
Une fois la coopération avec Diaz parvenue à son terme, Basquiat termina le projet en taguant les façades des galeries d’art de SoHo et des immeubles du centre-ville avec un message succinct : SAMO IS DEAD (SAMO est mort). Après avoir pris connaissance du message, le street artiste contemporain, Keith Haring, organisa une parodie à son Club 57. Sans-abri et dormant sur les bancs publiques, Basquiat survécu en vendant de la drogue, des cartes postales peintes à la main et des T-shirts.
Basquiat fréquenta le Mudd Club et le Club 57 avec l’élite des artistes New-Yorkais de l’époque. Pendant sa brève carrière dans le Punk Rock, il apparut comme DJ dans le clip de Blondi, Rapture. Après avoir présenté ses travaux lors de l’historique « Show de Time Square » de juin 1980, Basquiat fit sa première exposition en solo à la galerie Annina Nosel de Soho (1982). L’élévation de la renommée de Basquiat coïncida avec l’arrivée à New-York du mouvement Néo-Expressionnisme Allemand. Basquiat commença à faire régulièrement des expos avec des artistes comme Julian Shnabel et David Salle, qui eux réagissaient contre la récente domination du Conceptualisme et du minimalisme. Le Néo-Expressionnisme marqua le retour à la peinture et la ré-émergence de la figure humaine.
Les images de la diaspora Africain et de l’Americana classique ponctuaient les tableaux de Basquiat de l’époque, certain étant exposés en vedette à la prestigieuse Galerie Mary Boone de Soho au milieu des années 80 – Jean-Michel Basquiat fut par après représenté par le galeriste et marchand d’art Larry Gagosian à Los Angeles. L’article pour le ArtForum de René Ricard « The radiant child » de décembre 1980, solidifia alors virtuellement la position de Basquiat en tant que figure majeure de l’art mondial.
Voir des toiles de Basquiat
Croyez-le ou non, mais je peux réellement dessiner...— JM Basquiat
1982 fut une année faste pour Basquiat, qui lança six expositions dans le monde entier et devint le plus jeune artiste à être accepté au Documenta, l’exposition internationale d’art contemporain tenue à Kassel, en Allemagne. Pendant cette période, Basquiat peignit plus de 200 œuvres et développa un motif qui devint sa signature : une figure héroïque noire couronnée d'orange. Dizzy Gillespie, Sugar Ray Robinson et Mohamed Ali furent sources d’inspiration pour Basquiat ; vagues et Néo-Expressionnistes en apparence, leurs portraits capturèrent leur essence plutôt que la ressemblance physique avec leurs modèles. La férocité des techniques de Basquiat, les balafres de peintures et ses lignes pointillées dynamiques, soulignaient le moi intérieur de ses sujets, leurs émotions cachées et leurs plus profonds désirs.
Le griot ouest Africain est aussi très présent dans l’art de Basquiat pendant la période Néo-Expressionniste. Le griot propageait l’histoire culturelle de la communauté ouest Africaine au travers de contes et de chansons. Ainsi, il est généralement dépeint par Basquiat avec une grimace et des yeux elliptiques scintillants, le regard fixé sur le spectateur.
Au début des années 80, Basquiat devint l’ami de l’artiste Pop Andy Warhol, avec qui il collabora sur plusieurs projets entre 1984 à 1986, comme Ten Punching Bags (Last Supper) (1985-1986). Warhol commençait souvent les toiles, et Basquiat finissait en mettant sa couche par-dessus. En 1985 à New-York, le Time magazine en fait l’artiste proéminent des années 80. Simultanément, Basquiat devint toutefois de plus en plus accro à l’héroïne et à la cocaïne, ce qui conduit à sa mort tragique en 1988, à l’âge de 27 ans.
Dans sa vie courte et tourmentée, Basquiat vint à jouer un rôle historique et prépondérant pendant la montée du Punk et du Néo-Expressionnisme sur la scène artistique New-Yorkaise. Bien que le grand public s’attacha au superficiel exotique de ses œuvres et était captivé par sa soudaine célébrité, son art, fréquemment décrit comme « naïf » et « ethniquement courageux », contient des connexions importantes à des précurseurs expressionnistes comme Jean Dubuffet et Cy Twombly.
Produit de la frénésie marketing et économique des années 80, Basquiat et ses œuvres servent à beaucoup d’exemples pour illustrer les dangers de l’excès artistique et social. Comme un super-héros de bande dessinée, Basquiat s’envole vers la richesse et la célébrité, et puis, aussi rapidement, retombe sur la terre, victime d’abus de drogues et d’une overdose.
L'art de Jean-Michel Basquiat reste une constante source d’inspiration pour les artistes contemporains ; sa vie courte et trépidante une source d’intrigue pour les amoureux de l’art dans le monde entier.
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