Faire des reproductions de toiles de Gustave Caillebotte
Même jusque dans les années 1950, Gustave Caillebotte était relativement inconnu malgré ses nombreuses réalisations à Paris sous le règne des impressionnistes. Comme beaucoup de ses collègues artistes d'avant-garde, il est fasciné par l'impact de l'industrialisation et de la modernisation sur la ville de Paris et ses habitants. Alors qu'il est classé comme impressionniste, les peintures qui sont considérées par la plupart comme ses chefs-d'œuvre relèvent en fait davantage de la catégorie du réalisme, comme le travail de ses prédécesseurs, Millet et Courbet, et même les travaux antérieurs de Degas ou Monet.
Les peintures individuelles de son œuvre présentent fréquemment le coup de pinceau lâche et distinctif et la palette plus claire du style impressionniste. Cependant, les peintures pour lesquelles il est le plus connu sont des « évocations précises et à grande échelle du naturalisme photographique », comme l'a dit un critique contemporain, bien qu'à l'époque, le commentaire devait être pris de manière péjorative. En fin de compte, ce qu'il avait le plus en commun avec ses collègues impressionnistes était son choix de sujet : il dépeint des thèmes de la vie quotidienne plutôt que ceux privilégiés par les peintres académiques formés formellement.
Le style de peinture de Gustave Caillebotte
Gustave Caillebotte développa un style très personnel et original.
On lui reconnaît un art différent des manières attribuées le plus souvent aux Impressionnistes : Caillebotte ne cherche pas à travailler avec la touche rapide, instantanée des chefs de file que sont Monet ou Renoir, influencée par les théories de Chevreul sur les couleurs complémentaires et les tons divisés. Il s’y essaiera dans les œuvres de sa dernière période, comme certains paysages de la région de Gennevilliers.
Cependant, Caillebotte, par le choix des thèmes réalistes et les ambiances de plein air, rejoint les Impressionnistes : il met dans ses toiles une touche très personnelle par une utilisation savante de la perspective et du cadrage, technique qui se retrouve dans la plupart de ses grandes compositions parisiennes.
Ses peintures sont comparées à une photographie du réel, mais Caillebotte vas apporter ses effets (jeux de lumière…) et une mise en scène qui n’appartiennent qu’à lui.
Sa technique est une construction patiente : il utilise pour ses grandes compositions des dessins préparatoires, travaille avec des calques, réalise des esquisses.
- Pendant des décennies après sa mort, Caillebotte était mieux connu comme un important donateur à l'État français d'une collection d'œuvres impressionnistes et postimpressionnistes importantes en plus de léguer un grand nombre de ses propres peintures. En fait, le legs spécifiait que les œuvres devaient être exposées au musée du Luxembourg et plus tard au musée du Louvre - ce qui était quelque peu problématique à l'époque car son art n'était toujours pas largement accepté par l'establishment artistique traditionnel.
- Caillebotte était un collectionneur enthousiaste de photographies, comme certains des autres artistes du groupe impressionniste - Degas surtout. Dans le travail des deux artistes, vous pouvez facilement identifier certaines des principales caractéristiques formelles qui empruntent à la photographie. Le plus important est le recadrage souvent radical d'une partie d'une peinture, d'un dessin ou d'une estampe, imitant la façon dont l'objectif de la caméra coupe les bords d'une vue donnée. Il est prouvé qu'il a utilisé des photographies produites par son frère, Martial, un photographe accompli qui n'a pas reçu beaucoup de reconnaissance pour son travail, comme références et probablement des guides directs pour certaines de ses compositions.
- Comme beaucoup de ses collègues impressionnistes et postimpressionnistes, Caillebotte a été influencé par l'art japonais, en particulier la gravure. Les estampes, particulièrement celles de la période Edo au Japon, ont fourni à ces artistes une inspiration thématique, car ils capturaient généralement des scènes de la vie quotidienne. Leur influence formelle est encore plus prononcée et, chez Caillebotte, on la décèle dans le sol souvent extrêmement incliné d'une œuvre et les fréquents points de vue élevés, deux traits visuels majeurs des estampes japonaises.
- Pendant des décennies après sa mort, Caillebotte était plutôt connu comme la source majeure de soutien financier et de mécénat d'un certain nombre de ses collègues artistes, dont ses amis proches Renoir et Monet, ainsi que Manet et Pissarro.
